Au cours de ma vie d’entrepreneur, j’avoue n’avoir eu que peu de salariés. Je ne suis donc pas une grande spécialiste du management. Par contre, il a été très intéressant pour moi de redevenir salariée, après la fermeture de mon entreprise, il y a 2 ans ; j’ai pu observer le salariat « de l’intérieur ».
Ce que j’ai appris est énorme !
De petits détails peuvent changer complètement la productivité et l’implication de vos salariés dans votre entreprise.
J’ai tellement été bluffée 😱qu’il me parait important aujourd’hui de vous en faire part. Comment mobiliser vos équipes, simplement ?
Une salariée avec un mental de chef d’entreprise.
Donc, après des années à mon compte, j’ai dû reprendre le chemin du salariat. Et c’est assez rigolo d’être (un petit laps de temps) une salariée avec un mental de chef d’entreprise.
En fait, j’ai pu observer une facette dont jamais je ne me serai rendue compte avant. Cela m’a permis de découvrir un aspect, souvent totalement négligé, mais d’une importance capitale (pour moi), pour avoir une équipe mobilisée et surtout engagée autour de nous et de notre projet.
C’est ce que je voudrai vous partager aujourd’hui, grâce à Franck du blog Le manager éthique qui propose un carnaval d’articles sur le thème : Mes techniques pour mobiliser les forces de nos équipes. Si ce sujet vous intéresse, n’hésitez pas à aller jeter un coup d’œil, astuces et expériences sont au programme.
Des comportements dont nous ne soupçonnons ni l’existence, ni l’impact sur nos Business.
Mon but aujourd’hui, n’est évidemment pas de dénigrer un confrère entrepreneur. Bien loin de moi cette intention !
Surtout que j’ai une profonde admiration pour son travail, son charisme et la façon dont il gère son entreprise et son développement… J’ai énormément appris sur le métier d’entrepreneur à son contact.
Seulement, il y a des choses, des comportements dont nous ne sommes pas conscients, et dont nous ne soupçonnons ni l’existence, ni l’impact sur nos Business.
Moi-même, sans cette expérience, jamais cela me serait venue à l’idée. Et s’il se reconnait et lis cet article, je lui fais un énorme coucou ☺.
J’avais un sentiment de « vide »
Je suis donc arrivée dans une entreprise d’un peu moins de 20 salariés répartis sur plusieurs agences. A mon embauche, ce qui m’a tout de suite surprise, c’était le manque d’ambiance. Je ne saurai pas vraiment le définir, mais j’avais un sentiment de « vide ».
Pourtant, j’étais super bien accueillie et tout le monde était très gentil avec moi.
Sur le moment j’ai pensé que c’était peut-être parce que je n’avais plus l’habitude d’être salariée ou encore que c’était parce que je venais d’être embauchée dans un secteur très éloigné de celui dans lequel j’avais l’habitude de travailler.
J’ai donc pris mon mal en patience, car après tout je sortais complètement de ma zone de confort….
Je me suis aperçue de tout petits détails…
Puis, petit à petit, je me suis aperçue de tout petits détails… enfin, petits pour les autres, mais de grandes importances pour moi :
- mes collègues se parlaient cordialement, mais uniquement travail ou de façon très conventionnelle.
- nous avions une salle commune pour manger, mais chacun avait un horaire différent. Limite, ils se croisaient.
- Et surtout pour se dire bonjour/au revoir, ce n’était qu’un geste de la main, ni serrage de main, ni bises (gros sacrilège pour moi🤣) …
Bizarre que je m’attarde sur des détails ?
Alors peut-être que cela peut vous paraître bizarre que je m’attarde sur de si petites choses.
Et c’est ce que j’ai pensé au début ! Car, après tout, tout le monde n’a pas besoin d’être expressif comme moi… 😳
Mais les 1ers jours passant, je trouvais vraiment, non pas qu’il y avait un malaise, pas du tout, mais plutôt « rien ». Des personnes travaillaient dans le même lieu, c’est tout. C’était un peu bizarre.
Ne partez pas encore 🤗!
Je prends le temps de vous expliquer cela, car cela est très important pour comprendre la suite.
Il faut savoir que je suis une « communicante » : j’ai besoin de sentir que les gens autour de moi vont bien et se sentent bien.
J’ai donc, petit à petit, établi de petits rituels :
- un « bonjour »/ »au revoir » par une bise amicale,
- mettre la table à midi afin de manger ensemble,
- poser des questions ou lancer différents sujets pour établir une connexion entre nous tous.
- aller dans les bureaux, juste pour demander si tout va bien.
- et, même avec les personnes des autres agences, je prenais 5mn pour demander si tout allait bien, si tel rdv s’était bien passé…
Perte de temps, improductivité de ma part ?
On pourrait croire, à 1ère vue, que je perdais beaucoup de temps et que finalement, je ne travaillais pas beaucoup à m’occuper de tout cela. Mais dans la réalité, pas du tout, à peine 5mn par-ci, par-là.
Et je dois avouer que le résultat a dépassé mes espérances (d’ailleurs je n’avais aucune attente, c’est ma façon d’être au naturel☺ )… J’ai pu observer des changements dès la fin du 1er mois, et durant ceux qui ont suivi.
- j’ai vu de la solidarité, cohésion d’équipe
- j’ai pu les entendre rire/plaisanter
- j’ai eu l’impression qu’ils venaient au travail le cœur plus léger
- que leur implication dans leur travail avait progressé.
J’ai eu le sentiment que l’entreprise était transformée
Je peux peut-être me trompée, mais, en 1 an, j’ai eu le sentiment que l’entreprise était transformée.
Alors, ce n’est évidemment pas dû qu’à moi, ce serait carrément prétentieux de ma part.
Mais, par contre, je suis sûre que de petites attentions par-ci par-là sont bénéfiques pour le moral « des troupes ».
Quel est l’intérêt de ces petits détails ?
Evidemment, on pourrait se demander quel en est l’intérêt de ces détails ? Que c’est anodin, sans importance. Ou encore penser que c’est de la perte de temps.
Mais, il faut se rappeler que nous passons tous, la majeure partie de notre temps, au travail et que l’être humain a besoin de faire partie d’une tribu. Cela permet de comprendre et de remettre au centre de nos priorités de chef d’entreprise, de manager, l’importance de se sentir bien dans une entreprise. Nous y passons beaucoup, beaucoup, plus de temps qu’auprès de notre famille, nos amis, ou même en vacances.
L’entreprise doit donc être « un peu » comme une autre forme de famille, un lieu unique où l’on a la place de s’épanouir, de montrer ses compétences, de se développer.
Si vous ne le faites pas ?
La démotivation règne, le manque d’entrain, les non-dits, les tensions commencent à s’installer. Avez-vous déjà travaillé dans une ambiance de m*%@#😞? Où chacun fait son business dans son coin, on critique le voisin, rien ne va, le patron n’est qu’un c*%@😡 !
Cela influe automatiquement sur la productivité, or le travail ou le non travail d’une seule personne peut déséquilibrer toute une entreprise, particulièrement dans les petites structures.
Mais aussi dans les grandes.
Par exemple, si le manager, le chef d’équipe n’encourage pas ses collègues, ne les tire pas vers le haut, leur parle mal… les conséquences peuvent être catastrophiques.
Il est bien beau de faire 1 à 2 journées dans l’année où l’on réunit tout le monde pour participer à une animation ou à un sport d’équipe. Mais si tout au long de l’année, il n’y a pas eu de petites attentions, cela n’aura aucun impact, aucune signification. Ce sera beaucoup d’argent dépenser pour rien.
Ce manque d’humanisme, peut même parfois déclencher des d’arrêts maladies, des burn out, dépressions, désintérêt et manque d’implication…
Or souvent, cette cohésion (ou, à l’inverse, l’indifférence) commence par de petits détails, comme je vous l’ai expliqué tout au début de cet article ! Vous pouvez également approfondir avec mon article : Pourquoi être heureux est rentable ?
Vos collaborateurs sont-ils à leur « bonne place » ?
Et on peut même aller plus loin : vous êtes-vous déjà demander si chacun de vos collaborateurs était bien à sa « bonne place » ?
La plupart du temps, on recrute pour un poste précis, c’est tout, c’est la base du recrutement. Et puis, un jour, à force de faire connaissance (quand on prend le temps de le faire), on se rend compte que la personne a d’autres talents.
Que ce soit une passion, un loisir, ou des compétences qu’elle ne met simplement pas en valeur : parce que, peut-être, elle ne s’en rend même pas compte, ou encore, elle n’ose pas trop en parler.
C’est souvent le cas avec des personnes un peu renfermées, timides, discrètes. Elles ne parlent pas beaucoup, et cachent très souvent des talents. Et seulement, au cours d’une circonstance exceptionnelle, vous aurez peut-être la chance de vous en rendre compte. Mais ça, c’est dans 1% des cas.
Etant introverti, quand il y a des postes à responsabilité à pourvoir, on ne pense pas à ces personnes. Elles-même, n’osent pas en rêver ! Et pourtant… Pour l’avoir vu, parfois on est étonné de la capacité des gens quand ils se sentent bien et soutenus.
Quel dommage ! Quelle perte de temps pour elles et pour vous !
L’une des compétences les plus importantes d’un chef d’entreprise est de savoir utiliser les talents de chacun au service de son business.
C’est ce qui nous permet de croître et de faire croître. Mais encore faut-il faire attention aux personnes qui nous entourent 😉.
A sa « bonne place », son implication en sera décuplée
Pourtant, d’un point de vue stratégique, cette personne qui, jusqu’ici, ne faisait pas de bruit dans son petit bureau, pourrait sûrement vous apporter bien plus que ce pourquoi elle a été embauchée.
Mais si vous ne la connaissez pas, vous ne le saurez jamais.
Et, le meilleur, c’est que si elle est à sa bonne place, son implication en sera décuplée. Simplement parce qu’elle se sentira reconnue, elle pourra s’épanouir et sera plus heureuse.
Cela peut impacter l’ensemble de sa Vie, et aussi celle de votre entreprise.
Le Bonheur n’est pas une priorité pour beaucoup
Alors, je sais que le bonheur en entreprise, n’est pas un sujet prioritaire pour les dirigeants, ou les managers, car cela ne se quantifie pas en termes d’argent.
Mais pourtant, une personne épanouie sera forcément plus productive et rentable qu’une autre personne qui déprime dans son coin. Pensez-y !
Voilà, ce que j’ai vu « de l’intérieur ».
Bien sûr, le but n’est pas de forcer vos collaborateurs à être des amis, mais de créer un sentiment « d’appartenance » :
- quand on se sent bien, on a l’esprit plus concentré
- le bien-être, simple, sans chichi, juste avec les bases permet plus de communication
- on peut, on ose mieux, se dire les choses
Les pires ambiances sont celles où chacun rumine dans son coin :
- cela crée des tensions
- des qui pro quo
- des rancœurs parfois même
C’est pourquoi, je suis ravie d’avoir participé aujourd’hui à ce carnaval d’article. Merci à Franck du blog Le Manager Ethique de m’avoir permise de partager ce retour d’expérience, ce que peut-être je n’aurai pas pensé à transmettre au travers de ce blog.
Ne négligez JAMAIS le relationnel et la communication entre vos salariés. Un petit serrage de main, ou une bise amicale ne prend que quelques secondes, et pourtant rapporte tant☺ !
Sur ce, Bises à tous😘