Voici un post qui vient vraiment du cœur ! Si vous êtes entrepreneurs/entrepreneuses PROFITEZ DE VOS ENFANTS !!!
J’entends souvent dire : « j’ai pas le temps de m’en occuper », « ils sont intenables, ce serai un cauchemar », « que diront mes clients », « qu’est-ce que je vais lui faire faire, il va s’ennuyer » etc. etc. Moi, je dis que ce ne sont que des excuses ! Oui, il faut s’organiser, oui, ce n’est pas toujours simple, mais nous sommes des entrepreneurs ! Et en tant que tel, nous passons notre vie à régler des problèmes, alors pourquoi pas celui-ci !?
Sincèrement, cela vaut tout l’or du monde et au moins une des principales qualités de ce métier est la liberté ! Prenons celle-là et profitons de nos enfants !
Un post un peu particulier
Voici un post un peu particulier : en effet, parfois, lorsque je suis inspirée, j’enregistre sur mon portable, mes réflexions. Ici, le sujet m’est venu à la suite d’une conversation. Du coup, j’enregistre rapidement pendant que je conduis : une inspiration, ça ne se rate pas, car elle ne revient pas toujours. Alors, c’est simple, je démarre mon enregistrement à mon départ, puis l’arrête à mon arrivée à destination. Aucune manipulation dangereuse pour moi ou pour les autres. Alors, j’ai fait cet enregistrement, puis lorsque je l’ai écouté pour le retranscrire par écrit, je me suis dit qu’il n’était pas si mauvais et que peut-être certains d’entre vous préfèreraient l’écouter plutôt que de lire un long article…
Par contre, attention, il faut comprendre qu’il est « brut de décoffrage », comme on dit familièrement ! Il n’y a aucun montage, je conduis, donc il y a le son du moteur de ma voiture en arrière fond et en plus, comme il ne vous était pas destiné, il n’y a pas de fin ! D’ailleurs, quand je dis : « Et puis, numéro 3… Faut que je réfléchisse ! ………………………………… » N’écoutez pas après, il n’y a rien ! J’arrive au boulot, j’ai quelques ronds-points, puis, je suis juste en train de me garer.
Donc, ci-dessous, voici la retranscription. Cependant, le parlé et l’écris, ce n’est vraiment pas pareil. Alors, j’ai amélioré mon discours, et rajouté des détails quand cela me paraissait nécessaire. Du coup, votre courage de le lire en entier sera récompensé, car cet article est plus complet que le podcast. Je vous dis donc bonne écoute et/ou bonne lecture de ce sujet passionnant.
Je ne veux pas que mes enfants me disent un jour, qu’on travaillait tout le temps !
Quand j’ai créé mon entreprise avec Philippe, nous n’avions pas d’enfant. Nous avons créé notre 1ère boutique sur Lyon. Notre 1er enfant est né l’année qui a suivi. Au départ, nous n’y avions vraiment pas pensé. Donc à l’installation, nous travaillions énormément. Ce qui était déjà le cas même avant, car nous travaillions tous les deux dans la restauration. Or les horaires dans ce métier sont très très larges. On était bien loin des 35 heures. En plus, les 35 heures n’existaient pas encore. Et nous étions bien au-delà des 39h de l’époque.
Quand je suis tombée enceinte, je me suis aperçue qu’une pensée m’obsédait toujours : « je ne veux pas que mes enfants me disent un jour, qu’on travaillait tout le temps et qu’ils ne nous voyaient jamais. » C’était vraiment une peur, presque viscérale, très importante pour moi.
Je vois et connais beaucoup d’entrepreneurs qui ont réussi, certes, mais qui n’ont pas de relation avec leurs enfants. Ils les mettent tout le temps chez la nounou, à la garderie ou chez les grands parents, à droite à gauche. Pour se faire pardonner, ils leur offrent beaucoup de cadeaux, les gâtent énormément, leur donne un très grand confort matériel, ou même des voyages pendant les vacances.
Mais au quotidien, ils ne sont pas là. Ils travaillent tout le temps, ils ne vont pas au fêtes, aux spectacles de danse de fin d’année, de théâtre, aux matchs de foot… Toutes ces choses que les enfants sont très fiers de nous montrer.
Au finale, cela crée un fossé énorme entre les parents et les enfants, et souvent au moment de l’adolescence, c’est une catastrophe. Il y a une grande incompréhension entre les enfants qui veulent juste de l’amour, et les parents qui se sont donnés comme des fous pour leurs enfants, mais qui ne leur donnent que du matériel et qui ne comprennent pas forcément que ce n’est pas ce que les enfants attendent.
C’est un peu caricatural, mais dans l’idée, je l’ai déjà vu.
En tant qu’entrepreneur, nous faisons ce que nous voulons
Donc, moi, j’avais très très peur de cela, et en même temps, ce n’est pas facile d’être entrepreneur, et d’avoir des enfants : d’un côté, il faut travailler, et beaucoup car c’est ton entreprise. Lorsque tu crées ton entreprise, qu’elle aille bien ou pas, c’est pareil, dans les deux cas, il faut beaucoup travailler.
Même si maintenant, avec internet, il existe des méthodes qui permettent d’alléger un peu le travail. J’y viendrai dans les articles à venir. Mais voilà, jusqu’à présent, un entrepreneur doit beaucoup travailler, c’est comme ça. Et de l’autre, il faut trouver un équilibre avec son enfant.
Donc voici ce que j’ai fait, pour le premier, notre fils :
Quand il est né, nous avions notre 1ère boutique, on était à côté de Lyon, nous avions une pâtisserie classique. La grande difficulté de notre métier, est de travailler le plus au moment des vacances des enfants. Donc, dès tout petit, il était avec nous au magasin. En effet, nous avons au moins cette liberté-là, en tant qu’entrepreneur, c’est que nous faisons ce que nous voulons. Pas pour tout, certes, mais il y a au moins une chose qu’on peut faire, c’est de décider de garder nos enfants avec nous ou pas.
Et nous, cela a été notre première idée, de garder notre fils avec nous, au magasin. Alors, oui, il y avait des jouets partout, parfois, il a vidé les placards ou il y avait toutes les boites pâtissières. Une fois, il a mangé les mignardises d’un mariage, heureusement, nous avons eu le temps de les refaire… Une fois même, il a mangé les chocolats de Pâques qui étaient sur les échelles. Il était sur son trotteur, tranquille, et quand nous nous en sommes aperçus, il avait du chocolat absolument partout, un carnage !!!
Il y a des jours pas faciles
On a pleins de souvenirs comme ça. Il a des jours qui ne sont pas faciles, des jours où il est malade, des jours où il a mal aux dents, il pleure toute la journée, ça arrive, c’est vrai !!!
Mais, honnêtement, la proportion de jours difficiles, comparés au nombre de jours où ça c’est bien passé, franchement, c’est minime ! Le rapport est inestimable.
Alors pour la 2ème, ce n’était pas tout à fait pareil. Je l’ai eu, j’étais salariée. Entre nos deux entreprises, on a été quelques années salariés (2/3 ans), et bizarrement, c’est la grossesse que j’ai le plus mal vécue : le grand est né le 4 Janvier, et pour les pâtissier, ce n’est vraiment pas une date idéale : ça veut dire que j’ai fait les fêtes enceinte jusqu’au cou, dans la période de notre activité, Noël, la plus intense. De plus, c’était notre 1er Noël, enfin le 2ème, mais c’était le 1er qui comptait vraiment (pour le 1er, nous avons ouvert mi-octobre, donc pour le 1er Noël, nous n’étions pas vraiment prêt, c’est pourquoi, je ne le compte pas vraiment.). Et, j’avais une pêche d’enfer, j’avais des contractions entre deux clients, les dernières semaines. Du coup, il y avait une véritable interaction avec les gens. Ils étaient aux petits soins pour moi. Je pouvais également gérer ma fatigue. Je n’avais aucun stress, seulement beaucoup, beaucoup de clients.
Pour la deuxième, j’étais salariée, et bizarrement, mon corps ne l’a pas du tout supporté. Je ne sais pas si cela a un effet psychologique ou autre, mais en attendant j’ai été alité pendant 6 mois, j’avais très mal au dos, ça a été très difficile.
Ma fille est née en 2007, et en 2008, nous avons recréé une entreprise, Philosophie Gourmande, créateur de gâteaux de voyage. Et donc pareil, c’était un bébé, lorsqu’on a réintégré le monde de l’entreprenariat. Et ce n’était pas forcément facile non plus, parce que nous avions un laboratoire, où nous fabriquions nos pâtisseries, qui n’avait pas de chauffage. C’était comme une espèce de grand hangar en tôle, où il y faisait aussi froid dehors que dedans l’hiver. Et l’été, comme c’était un ancien local de boucherie, toutes les pièces étaient réfrigérées. Alors l’été, on avait quand même la clim, mais ça ne fonctionnait pas toujours, et parfois, il faisait très chaud. Donc…vous pouvez imaginer le tableau. Surtout l’hiver, pour les siestes… Et en plus, à l’époque, nous n’avions pas encore de boutique, je travaillais donc sur les marchés. Nous avions des stands, quel que soit les conditions climatiques. Et puis les horaires de marchés, c’est très tôt le matin… Donc, on se partageait les enfants avec mon mari : de temps en temps, ils étaient au labo, et de temps en temps, ils étaient sur les marchés avec nous. Parfois, il gardait le grand et moi la petite, et vice versa. Et on travaillait évidemment non seulement pendant les vacances, mais en plus tous les week-ends. Parfois, nous avions quand même, les grands-parents pour les garder. Heureusement !
Je n’ai aucun regret !!!
Donc, autant dire que ce n’était pas forcément hyper simple. Mais alors, je n’ai aucun regret !!! On a réussi à s’organiser. Les enfants, même si parfois râlaient un petit peu, ronchonnaient aussi parfois, dans l’ensemble, ils se sont vite habitués : ils étaient avec nous, ils nous ont vu travailler. Ils ont parfois participé… (Petit blanc, je suis en train de conduire. Il faut être prudente !!!).
Ils ont parfois participé au travail, même le grand quand il était petit, tout petit, il faisait quand même de petites décorations sur les mignardises, les petits gâteaux. La petite aussi, nous a beaucoup aidé, elle mettait les gâteaux dans les cartons quand elle était au labo. Ils allaient à leur rythme, à leur façon. Et quand ils étaient sur les stands : le grand nous aidait pour décharger ou monter le stand, et la petite était plutôt dans la vente, à faire déguster les gâteaux. Donc voilà, chacun avait trouvé un peu sa place, sans les forcer. Il n’y a pas eu d’exploitation, bien sûr ! Je vous rassure. Ils n’ont pas été malheureux. Mais cela a créé un lien énorme. Quand on a arrêté l’entreprise, ils le savaient, ils ont compris. On leur a expliqué pourquoi, comment. Ils ont vu que de toute manière on travaillait beaucoup et que parfois, il vaut mieux arrêter que de s’obstiner. Ils ont vu ce qu’ils avaient à y gagner, à y perdre. Ils ont fait le point.
Mais voilà, je veux dire : garder vos enfants auprès de vous ! Et vous aurez jamais cette remarque : « oui, mais de toute manière, je ne t’ai pas vu de toute mon enfance, tu ne faisais que travailler. » Non ! Ça vous ne l’aurez pas !!! C’est inestimable. Une entreprise, ça va, ça vient, ça marche, ça marche pas. On en crée une autre, on retrouve un travail. De toute manière, dans l’ensemble, on arrive toujours à gagner un minimum d’argent pour vivre. Mais la jeunesse des enfants, on ne la retrouve jamais. Une fois qu’ils sont grands, ils sont grands ! Après qu’est-ce qu’on se dit, ce sont les grands-parents qu’en profites. Quand vous serez grands-parents, vous profiterez certainement de vos petits-enfants, mais quand même, ce n’est pas la même chose que lorsque ce sont vos propres enfants.
Voilà ! Donc, ce que j’en pense ! N’attendez pas qu’il soit trop tard.
Alors pour arriver à cela, voici quelques conseils
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En numéro 1 : ACCEPTER que parfois cela ne sera pas facile.
Accepter que très souvent ce sera super génial !!! N’attendez plus, lancez-vous. Faite au moins l’essai. Ne dite pas dès la première fois, c’était nul, j’ai rien fait de ma journée. Il/elle a été infernal/e, il/elle a voulu que je m’occupe de lui/elle toute la journée !!!
Oui, bien sûr qu’il y a un petit temps d’adaptation, comme pour tout.
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En numéro 2 : il faut effectivement un petit peu d’organisation.
Il faut … comment dire ? Il faut intégrer les enfants, les investir un petit peu, même si ce n’est pas beaucoup. Qu’ils aient l’impression de ne pas être un fardeau, que de temps en temps, ils vous aident sans que ce soit obligatoire. Il y a toujours des petites choses à faire : nous dans la pâtisserie, vous allez me dire que c’est peut-être un peu plus facile. Mais dans un bureau, avec un peu d’imagination, on peut trouver aussi. Par exemple, faire des trous dans les feuilles pour mettre dans les classeurs quand ils sont tout petits, lorsque vous faite du classement. Ça peut… Je ne sais pas, il faut réfléchir un petit peu, mais il y a toujours des petites choses à faire, même minime. Agrafer ce que vous avez besoin d’agrafer, aller chercher les documents à la photocopieuse, proposer un café à vos clients (même si après c’est vous qui le préparez, afin d’éviter tout accident), être sur vos genoux pendant que vous êtes en train de taper sur l’ordinateur…
Voilà, ce sont plein de petits moments de complicité, ce n’est pas grand-chose, mais honnêtement ça vaut vraiment le coup.
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En numéro 3 : il faut organiser un petit peu le lieu de travail.
Dans notre 1ère boutique, nous avions des jouets dans la boutique, les clients l’acceptaient ou pas ! Parfois, ils ne l’acceptaient pas, mais après il faut quand même se rendre compte que, quand on a une entreprise, on choisit nos clients aussi. Les clients doivent nous ressembler pour qu’on soit bien. Ca a toujours été notre philosophie, on a toujours eu des clients absolument adorables. Et je pense que la vie d’entrepreneur est assez difficile pour éviter de s’embêter avec des clients qui sont désagréables.
C’est un choix ! Parfois, on peut penser que financièrement… voilà. Mais vraiment, l’argent ne sert pas à tout : le confort de vie doit passer en premier. L’argent est juste un moyen pour avoir un confort de vie. Donc les clients qui sont un minimum humain ne disent rien, parce que vos enfants mettent un petit peu de bazar dans l’entrée de votre local, parce qu’il y a un peu de jouets. S’ils sont un minimum humains pour ça, vous pouvez être sûr qu’ils seront un minimum humains dans vos relations professionnelles. Si ce n’est pas le cas, posez-vous vraiment, vraiment la question : est-ce que ça vaut vraiment le coup ?
Voilà ce que je pouvais dire pour aujourd’hui, afin de préserver votre relation avec vos enfants, tout en développant votre entreprise. Pour moi, la clef la plus importante pour une réussite total, c’est la communication. N’hésitez pas à tout expliquer à vos enfants : les moments où vous devez vraiment travailler, où il doit donc s’occuper seul. Dans combien de temps, vous pourrez vous occuper de lui etc. Cela crée une complicité fabuleuse, un lien très fort avec vos enfants. C’est vraiment une expérience extraordinaire ! Qui vous donnera des tonnes et des tonnes de P’tits Bonheurs !
Qu’avez-vous pensé de cet article un peu différent ? Et pour l’idée d’un podcast (un peu plus travaillé, bien sûr !), vous en pensez quoi ? Dite-le moi dans les commentaires.
Si vous êtes concerné, ou si vous connaissez des entrepreneurs qui ne se permettent pas de plus s’occuper de leurs enfants, partagez cet article !
N’oubliez pas de profiter de tous les P’tits Bonheurs que vous apportent vos enfants !!!
A très bientôt,
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